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18 août 2010

Description des côtes du Trégor en 1664

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Au XVII ème siecle, la voile carrée prédomine.

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Extrait de« Recherches générales de la Bretagne Gauloise Première partie description du pays de Bretagne Par le P.T. De S. Luc, C. édité à paris en 1664 (page 229 à 233) Chapitre IV Autre description de la Bretagne par les côtes, ports, havres, rades et iles qui l’environnent. »

Pour cette description l’auteur utilise la méthode du sieur Tassin, géographe ordinaire du Roi qui a décrit la Bretagne par huit cartes littorales incluses dans un atlas de 30 cartes des côtes de France datés de 1634.

En voici un extrait pour les côtes du Trégor  dans  J’ai juste utilisé l’orthographe moderne pour cette pour facilité la lecture de cette description.

ile_de_Batz___st_Quay_Tassin_1634

Carte de Christophe Tassin 1634

De l’isle de Bas à Benic (Binic)

«  A la sortie de la rivière ou manche de Lantreguer (Tréguier) tournant toujours du coté de l’ouest, on trouve plusieurs petites iles déserte, et puis deux havres ou ports dans lequel l’ancrage est bon et à l’abri, entre autre dans le Port-Blanc qui est un des bons et sur de la côte. On voit à une demi-lieue de ce port vers le nord, l’ile de ST Gildas (vulgairement appelée de St Gueltas) entourée de beaucoup d’écueils, entre lequel on peut aisément passer sur sept et huit brasses d’eau, la mer étant basse.

A la sortie du Port-Blanc et de l’ile St Gueltas, vers l’ouest, on voit les Sept-Iles, distante de la terre ferme de deux lieues, on peut y aborder sur quarante brasses d’eau. Elles sont inhabitées ; La plus grande a une lieue de longueur sur une demie de large, les autres environ une demie en diamètre, et ne sont séparées que d’un petit quart de lieue les unes des autres ; le fond en est ingrat et stérile, à cause qu’il est sur le roc. Il faut aussi prendre garde du coté de l’ouest, ou l’on découvre en sortant, quand l’eau est basse, quantité d’écueils. On voit du même coté environ une lieue plus avant dans la mer, les Triagos, qui sont certaines roches ou ilettes  inaccessibles, dont l’abord est tout à fait périlleux. Au sud des dites Sept-Îles tirant vers les cotes et la terre ferme, on trouve l’ile de Tauec (Thomé) encore inhabitée, qui a une demie-lieue de longueur sur un quart de largeur ; on peut cingler autour et il ya un fort bon et sur ancrage au nord-est. Cette ile regarde les rades et ports de Penoüe ( ?) et Penros (Perros), les côtes de Trégastel et de Trébeurden, la rade de Timiot (Toéno) et l’ile de Milliau, dont les côtes sont entourée d’une infinité d’écueils et rochers qui

En défendent absolument l’accès excepté aux plus expérimentés du pays. L’ile qu’on appelle la Grande est la plus proche de la terre ferme ;  Elle a prés d’une demie lieue de diamètre et n’est distante qu’environ deux cent pas de la côte ; si l’abord y étai facile, on pourrait en faire une des bonnes places de tout le pays.

Le port de Gueaudet (Yaudet) vient en suite, il est situé à l’ouest sur l’embouchure de la rivière de Lannion et du vieux-Marché, vis-à-vis de la pointe de Loquemeau (Locquémeau), et suivant la côte on trouve  la rade de Toulanhery avec la grève de St-Michel, d’où l’on va au port de Chevrette, à l’embouchure d’une petite rivière qui passe proche Lanmeur, et puis  celui de Primel.

Note : En 1664 l’ile au Moine n’est plus habitée Les moines Récollet l’ont quittée depuis plusieurs années, l’ile n’est pas encore fortifiée et la garnison ne s’est pas encore installée.

Pierre-Yves

Copie_de_ile_de_Batz___st_Quay_Tassin_1634

Sources :

Cartographie ancienne :

http://cartanciennes.free.fr/

Le texte original sur Gallica la Bibliothèque Nationale en ligne :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5765611r.image.hl.r=roscoff.f234.langFR

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Navires de cabotage du XVII ème siècle

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